Agnès Ogier est une femme qui vous répond : « il faut agir sur tous les fronts. Il n’y a rien de superflu. Il faut que les femmes prennent leur destin en main elles-mêmes, il faut plus de lois, il faut éduquer les petites filles… »
Anne-Marie Idrac est une femme qui vous dit « l’éternel féminin, ce n’est pas tellement mon genre ». Elle ajoute, presque sans y toucher « l’exercice des responsabilités, avec ce qu’il faut de courage et de ténacité est, d’après mon expérience, une spécialité féminine. » En face de vous, une grande dame, magnifique, altière, complice, sincère. Vous n’en croyez pas vos yeux.
Najat Vallaud-Belkacem est une femme jeune qui a collectionné les Maroquins prestigieux et les trolls en tous genres. Première femme Ministre de l’Education. Première femme issue de la diversité. Soupçonnée d’avoir changé de prénom, d’être une petite fille éleveuse de chèvre. Elle a vraiment cohabité avec la bêtise.
Véronique Laury est une femme qui vous dit, sans tourner autour du pot : « le sexisme ? Ce n’est pas frontal. C’est insidieux, presque permanent. »
Amélie Nothomb vous raconte : « j’appartiens à une famille où la littérature est sacralisée. Dieu, c’était moins important qu’écrivain ». Elle a été Dieu, puis réduite à l’adolescence. Elle a été tout, puis presque décomposée. Mais à ce moment précis, elle est là. Elle tient l’industrie française du livre à bout de ses bras belges. Mais pendant une heure, la qualité de sa présence est bouleversante, et pour tout dire inespérée. Elle ne veut pas se distraire, elle veut faire connaissance et elle veut comprendre.
Après des années de consultations gynécologiques auprès de femmes de Seine-Saint-Denis, Ghada Hatem soupire : « la femme n’est pas maîtresse de son destin, c’est un objet qu’on se passe, un objet dont on se sert quand on a des besoins sexuels. C’est un objet qui permet de payer des dettes ».
Inna Shevchenko est une icône vivante. Il s’en est fallu de peu : « je sais d’expérience que pour certains, il est plus facile de tuer que d’accepter que les femmes reprennent possession de leur voix et de leur corps pour défier leur morale ». Continue reading
Eva Darlan est une femme qui vous annonce « j’incite les femmes à être violentes, mais ça ne marche pas. C’est inentendable pour les femmes d’envisager d’être violentes, bizarre hein ? ». Elle s’est levée, souvent seule, pour dénoncer les violences faites aux femmes. Contre la justice et la police si mal formées. Contre les Gouvernements si peu dotés. Contre ceux qui parlent des femmes sans jamais les écouter.
Mélissa Plaza est une internationale de football qui vous explique : « dans le sport, la discrimination s’inscrit dans les moindres détails ». Elle vous raconte les agressions, le manque de moyens, les bus de nuits, les petits coachs qui se vengent d’avoir été trop mauvais pour encadrer des hommes. Et vous, vous ne saviez rien.
Eléonore Pourriat est une femme qui vous dit tout de suite : « je n’ai jamais vraiment donné de crédit aux gens qui critiquaient les féministes, parce que moi les féministes je les ai toujours trouvées courageuses et extraordinaires, libres, drôles, impertinentes. »
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